Rencontre avec M. ANGUILET, candidat Gabonais sélectionné pour le Master Maîtrise d’Ouvrage pour le Développement (MODEV) porté par l’Agence Française de Développement (AFD)
Depuis 2007, l’AFD porte avec l’Université Clermont-Auvergne un master 2 intitulé « Maîtrise d’ouvrage pour le développement » (MODEV). Cette formation pluridisciplinaire associant économie, finance et gestion de projets vise à renforcer les compétences des porteurs de projets de développement.
Découvrez dans cet article l’interview écrite et vidéo de Monsieur ANGUILET de la SETRAG de son intégration au Master 2 MODEV 2020-2021 qui se déroulera sur une durée de huit mois alternée en deux sessions : enseignements à distance et présentiel à Marseille.
- Présentation personnelle
- Motivations pour candidater à la formation du MODEV
- Avez-vous déjà travaillé sur un projet financé par l’AFD ? Si oui, lequel ?
- Quelle contribution pensez-vous apporter à votre administration au sortir de cette formation ?
- Quelle analyse faites-vous des actions de l’AFD au Gabon ?
Présentation personnelle
Bonjour, je suis Mouchide ANGUILET, j’ai 29 ans et je suis ingénieur en génie civil de formation. J’ai eu l’immense plaisir d’avoir été retenu pour la formation du Master en Maîtrise d’Ouvrage pour le Développement (MODEV). J’occupe actuellement le poste de Responsable Département Ingénierie au sein de la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG) au Gabon.
Motivations pour candidater à la formation du MODEV
Ma candidature à cette formation a été motivé par :
Le renforcement de mes capacités en maîtrise d’ouvrage et en management de projet ;
L’acquisition de nouvelles compétences dans le domaine de la finance, de l’économie et de la gestion de projet ;
La maîtrise des méthodes et outils me permettant d’atteindre divers objectifs de
développement au sein de l’entreprise ;
Le renforcement de mes connaissances et de mon savoir – faire pour mieux répondre aux enjeux de développement durable au sein de l’entreprise.
De façon générale, cette formation contribuera à l’évolution de mon parcours professionnel et l’opportunité d’être au contact et d’échanger avec un réseau de professionnels exerçant dans divers secteurs d’activités m’a également fortement motivé.
Avez-vous déjà travaillé sur un projet financé par l’AFD ? Si oui, lequel ?
Oui, j’ai effectivement travaillé sur plusieurs projets financés par l’AFD, mais le plus important a été le « Projet de réhabilitation et de renforcement de la route Ndjolé – Médoumane (47 km) » cofinancé avec l’Etat Gabonais pour un montant total de 88 milliards de FCFA (134 millions d’euros) et qui avait 3 principaux objectifs à savoir :
Accélérer le développement en assurant la liaison entre les principales villes du pays et en désenclavant les centres urbains ;
Aménager et rééquilibrer le territoire pour permettre l’évacuation des produits agricoles et lutter contre la pauvreté et l’exode rural ;
Ouverture du pays aux frontières avec le Congo, la Guinée et le Cameroun pour faciliter la circulation des personnes, des biens et diversifier l’économie du pays.
J’y ai travaillé au sein de la Maîtrise d’oeuvre en tant qu’ingénieur de contrôle et de surveillance des travaux routiers.
Quelle contribution pensez-vous apporter à votre administration au sortir de cette formation ?
A travers cette formation, je pourrais apporter à mon administration :
Un gain de performance dans mon poste actuel et dans la productivité en générale ;
Une augmentation de mon employabilité avec une certaine polyvalence qui sera bénéfique à tous les niveaux de l’entreprise ;
Une intégration véritable des questions et enjeux de développement durable dans nos pratiques ;
Une contribution certaine à l’atteinte des objectifs de développement durable ;
Apporter une plus-value dans la recherche liée à des sujets importants.
Quelle analyse faites-vous des actions de l’AFD au Gabon ?
L’AFD à travers ses actions au Gabon notamment en investissant dans le secteur éducatif, la construction des routes, la gouvernance, le climat et la biodiversité, l’agriculture et le développement rural, a su au fil des années, s’imposée comme un acteur majeur et incontournable dans cette coopération sur des enjeux communs visant une croissance respectueuse des hommes et de l’environnement. Elle constitue un moteur pour les investissements sur les plans économiques, social et environnemental. Par ailleurs, malgré les progrès considérables réalisés particulièrement en matière de développement humain, d’immenses défis restent encore à réalisés notamment dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités sans oublier l’amélioration du système sanitaire.